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Messe de requiem du P. Camille Francis MASSAN

HOMELIE

Vendredi 24 septembre 2021

Eminence,

Excellences,

Chers confrères, Révérends frères, Révérendes Sœurs,

Membres de la famille du père Camille, Amis et Connaissances,

Frères et Sœurs en Christ,

Comme aimait le chanter le Cardinal Bernard YAGO, de vénérée mémoire, ce jour n’est pas un jour de tristesse ce jour est bien un jour d’allégresse. Pour qui met son espoir dans le Seigneur, c’est la joie de voir Dieu en face.

Oui, pour le père Camille Francis, ce jour est un jour d’allégresse. C’est pour lui, le jour de voir Dieu en face. Sans chercher à se faire aimer, il a été aimé de Dieu, aimé par tous, incarnant humilité, simplicité et loyauté en tout et partout.

 

Pendant sa vie terrestre, à travers les joies et les peines quotidiennes, dans le doute et l’espoir, dans l’amour, le service et le don de sa personne, il a cherché à tâtons cette face de Dieu qu’il contemple, aujourd’hui et maintenant, dans l’allégresse.

Ne soyez donc pas bouleversés.

Malgré nos pleurs, malgré nos larmes, malgré la douleur, la désolation qui se lisent sur bon nombre de visages, ne soyons pas bouleversés. Et cela, c’est le Seigneur Jésus lui-même qui nous le dit et nous rassure en cette heure de consternation où nous sommes réunis pour célébrer l’Eucharistie.

L’Eucharistie, le sacrifice d’action de grâce par excellence où la mission du célébrant est de permettre à chacun d’entrer en communion avec Celui, au-delà de toute attente, nous donne Sa Vie en plénitude pour combler toutes nos faims et toutes nos soifs afin que nous vivions de lui, par lui et avec lui. En offrant pour le père Camille ce sacrifice pur et sain, le sacrifice parfait qu’il a lui-même offert à maintes reprises, nous voulons entrer en communion avec lui et lui donner par ce fait même d’entrer en communion  avec son créateur et de bénéficier de son infinie miséricorde.

Eminence, Excellences, Frère et sœurs,

En cette heure où la loi de la mort s’impose à nous de façon irréversible, nous ne pouvons que mettre notre espoir dans le Seigneur, Lui sont les paroles sont, non seulement parole d’espérance, mais aussi et surtout paroles porteuses de Vie, paroles qui conduisent las croyants sur les différents chemins de la vie présente avant de leur ouvrir les portes de la vie éternelle.

Aujourd’hui, même si la mort nous oblige assister impuissants et sans explication au départ de ce monde de plusieurs confrères dans différents diocèses (1 à Man, 1 autre à Daloa, 1 autre encore Gagnoa, 1 à Abengourou et 2 à Bouaké), nous devons espérer et croire que le moment est venu où s’accomplit pour eux la parole de Dieu : ils retournent simplement à la maison du Père.

C’est pourquoi, nous pouvons affirmer que celui que nous pleurons ici chez nous, aujourd’hui, ne fait que nous devancer dans cette maison du Père et c’est en cela que réside une des vérités fondamentales de notre foi chrétienne dans la mesure où Jésus lui-même l’a dit avec des mots que tous, nous avons la capacité de comprendre aisément.

En effet, avant de passer de ce monde à son Père, c’est –à-dire, avant sa mort et sa résurrection, Jésus disait ceci à ses disciples : « Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure sinon est-ce que je vous aurais dit :’’ Je pars vous préparer une place ‘’Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez, vous aussi ». Tous, sans exception aucune, quel que soit notre condition, notre état ou notre statut en ce monde, une destination nous est réservée. Notre marche doit prendre fin là où siège le Christ, le premier né d’entre les morts, le premier ressuscité. Cependant, pour y parvenir, une condition  s’impose à nous qui consiste à mettre nos pas dans les pas du Christ, c’est-à-dire qu’il nous faut d’abord et avant tout accepter de marcher à sa suite et avec Lui, l’unique chemin qui conduit au Père.

En acceptant de se faire prêtre notre frère et ami Camille Francis a accepté librement d’emprunter ce chemin qu’est le Christ Jésus. Déjà configuré à Lui par le baptême, il a ensuite embrassé la vie-même du Christ en offrant avec Lui et en sa personne le sacrifice eucharistique tout prononçant avec respect et dignité les paroles de son Maître de Seigneur : « Prenez, et mangez, ceci est mon corps livré pour vous……….prenez, et buvez, ceci est mon Sang versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés(…) ».

Outre la célébration de l’Eucharistie qui faisait de Lui un autre Christ, c’est sur les traces du Christ que le père Camille a tracé les sillons de sa propre vie sacerdotale :

Il était un homme d’une simplicité déconcertante, doux et humble de cœur, dont on n’a pratiquement pas entendu lever le ton devant les situations mêmes les plus difficiles. Se conformant à la parole du prophète Isaïe, il n’osait pas éteindre la mèche qui faiblit. Au contraire, il contribuait chaque fois à relever celui qui ployait sous le poids des difficultés avec des mots doux et bien choisis.

Homme de confiance, discret, silencieux et travailleur, le père Camille a mérité la confiance de la Conférence des Evêques de Côte d’Ivoire, qui lui a confié pendant 11 années consécutives l’économat, les biens meubles et immeubles du Grand Séminaire Saint Cœurs de Marie d’Anyama. Cette charge, il l’a assumée avec éclat au point où ses admirateurs, les séminaristes devenus prêtre aujourd’hui l’oublieront jamais. Affectueusement, ils lui ont donné le sobriquet de « père ECO » un surnom de référence qui demeure encore aujourd’hui et qui en dit long.

Dans la même veine, il a été nommé Econome de l’Archidiocèse d’Abidjan avec des charges spécifiques : la gestion des plantations du Diocèse, la gestion de l’assurance-santé des prêtres ainsi que les honoraires, pour ne citer que celles-là. C’est là qu’il nous laissera l’éternel souvenir de sa silhouette avec son cahier plus efficace que l’ordinateur comme le disait lui-même avec conviction : « avec ce cahier, personne ne peut rien manipuler. Si c’était un ordinateur,  n’importe qui pouvait y avoir accès».

Après ces mots et le service accompli, il rangeait soigneusement le cahier dans son tiroir, souriant et rassuré.

A son sujet, nous pouvons rejoindre d’Apocalypse de Saint Jean 14,13 qui dit ceci et je cite : « heureux désormais les morts qui s’endorment dans le Seigneur (….) qu’ils se reposent de leurs peines, car leurs œuvres les suivent.

Le père Camille peut maintenant se reposer de ses peines dues au travail accompli depuis son ordination sacerdotale le 1er juillet 1973 jusqu’à cette date fatidique du jeudi 2 septembre 2021, date à laquelle il tirait sa révérence.

Ses actes, se œuvres lui suivront pendant longtemps car les traces de son passage sur les paroisses Saint Bernard d’Adiapo-Doumé, Saint Charles Lwanga d’Adjamé et Saint Kizito de Williamville, les traces de son passage au Grand Séminaire national de Côte d’Ivoire et à la procure des Missions Catholique, seront à jamais gravée sur la terre des vivants.

Comme Saint Jean dans l’Apocalypse, moi aussi, ce matin j’ai entendu une voix qui me disait :

« Proclame ceci à mes fidèles : heureux Camille Francis MASSAN qui s’est endormi. Dis leur qu’il se repose désormais dans le Seigneur et que des actes le suivrons éternellement ».

 

(Prière)

Dieu éternel tout puissant, nous te rendons grâce pour ce que tu as été et pour ce que tu es encore aujourd’hui pour Camille notre frère : un père débordant de miséricorde, qui ne ferme jamais son cœur. C’est toi qui lui as fait don du mystère du Sacerdoce ministériel pour que par lui, tu pardonnes aux pécheurs leurs fautes et qu’il offre dans ton Eglise, le sacrifice qui donne la vie en plénitude. Permets qu’il participe maintenant au banquet de ton royaume, à la table de tous les Saints en compagnie de la Vierge Marie, sa Mère et notre Mère.

Au-delà de notre peine nous te disons merci, Seigneur. Merci pour nous avoir donné le père Camille. Merci à Toi qui l’accueilles aujourd’hui à la place préparée pour lui afin qu’il contemple la clarté de sa face maintenant et dans les siècles des siècles

Père ABONGA François

 

MOT DU DELEGUE UFRACI ABIDJAN

 

Hier Jeudi 23 Septembre 2021, c’était le diocèse de Man qui portait en terre le Révérend père TIECOURA Benjamin ; aujourd’hui ce sont les Archidiocèses de Bouaké et d’Abidjan qui s’apprêtent à inhumer trois prêtres : deux pour Bouaké (Père Kouassi Bruno et Kouamé Yao Amédé) et le père Camille MANSAN pour Abidjan.

Père MANSAN Camille Francis n’est plus. La nouvelle de sa mort est implacable. Des étonnements fusaient de partout. Des questionnements à n’en point finir. Notre père éco s’en est allé de la manière la plus simple possible, sans déranger qui que ce soit. Oui par ta mort, père éco, tu nous traduis tout ce qu’a été ton existence. Un prêtre simple, un prêtre discret, un prêtre disponible et accessible à tout le monde. Oui tu as été un prêtre travailleur mais qui avait sa méthode de travail propre à toi.

Père éco, tu as été un prêtre calme et serein devant des situations souvent difficiles que t’imposait ta fonction d’économe diocésain. Nous t’avons vu très rarement en colère. Tu avais toujours ce souci de te faire comprendre malgré nos caractères parfois difficiles et désobligeants.

Père éco, l’infatigable serviteur qui a aimé l’homme et le travail bien fait, merci.

Son Eminence Jean Pierre Cardinal KUTWA te dit merci

Nos pères Archevêques et Evêques te disent merci

Nos Seigneurs, Chapelains de sa sainteté te disent merci

Le clergé ivoirien te dit merci

Le presbyterium d’Abidjan te dit merci et te demande pardon pour tout le mal qu’il a dû te faire subir

L’UFRACI Abidjan te dit merci du fond du cœur pour ta franche collaboration. Grâce à toi notre section est à jour dans ses cotisations.

Le Révérend père KASSI BOA Daniel, président de notre Union et le Bureau national te disent merci.

Je voudrais, au nom du président national de l’UFRACI, dire yako, condoléances à la famille biologique et à tous les chrétiens en général et ceux des communautés qu’il a servies en particulier. Dire merci à tous et à chacun pour le verre d’eau donné, pour le regard d’amour et de charité porté sur le père et le soin reçu. Merci merci merci.

Père éco. Tu vas nous manquer. Que ton âme repose en paix.

Adieu père éco ! Adieu

 

Père François Xavier MANDO, délégué UFRACI