A la Une

  • CONSECRATION DE L’EGLISE BON PASTEUR DE LA RIVIERA III

    CONSECRATION DE L’EGLISE BON PASTEUR DE LA RIVIERA III

  • HOMELIE DU CARDINAL JEAN PIERRE KUTWÃ ARCHEVEQUE METROPOLITAIN D’ABIDJAN A L’OCCASION DE LA MESSE DU JOUR DE PAQUES

    HOMELIE DU CARDINAL JEAN PIERRE KUTWÃ ARCHEVEQUE METROPOLITAIN D’ABIDJAN A L’OCCASION DE LA MESSE...

  • CELEBRATION DU VENDREDI SAINT A LA PAROISSE SAINT JOSEPH DE LA RIVIERA BONOUMIN

    CELEBRATION DU VENDREDI SAINT A LA PAROISSE SAINT JOSEPH DE LA RIVIERA BONOUMIN

  • MESSE CHRISMALE 2024 A LA CATHEDRALE SAINT PAUL D’ABIDJAN

    MESSE CHRISMALE 2024 A LA CATHEDRALE SAINT PAUL D’ABIDJAN

MESSE DE LA PAIX 2023 A LA CATHEDRALE SAINT PAUL ABIDJAN

À l’approche du nouvel an, le cardinal Jean-Pierre KUTWA, Archevêque métropolitain d’Abidjan, célèbre la Messe de la Paix. C’était le jeudi 28 décembre 2023, en la cathédrale Saint Paul d’Abidjan.

Au cours de cette messe, l’ordinaire du Lieu dans son homélie a invité le peuple Dieu à la Paix. Il était entouré pour l’occasion du nouveau Nonce Apostolique Mgr. Mauricio Rueda Beltz ; des prélats de sa sainteté Nosseigneurs Jean-Baptiste AKWADAN, Richard ANOUH et de nombreux prêtres de l’archidiocèse d’Abidjan.

Au nombre des personnalités présentes, l’on comptait, outre le Premier Ministre Monsieur BEUGRE MAMBE, Monsieur AKA Ahouelé et d’autres ministres du gouvernement ivoirien.

 Les chefs des confessions religieuses ont également répondu à l’invitation de l’Archevêque d’Abidjan.

Des fidèles étaient également présents.

Après la messe, les prêtres, religieux et religieuses et les chefs des confessions religieuses se sont rendu la paroisse Saint Jacques des Deux Plateaux pour un repas fraternel.

Au nom de tous, Mgr. Jean-Pascal Thaddée Séka SEKA, vicaire général, a de façon anticipée souhaité les vœux à son éminence Jean-Pierre cardinal KUTWA. 

Père Jean-Baptiste DIAHOU 


MESSAGE DU CARDINAL JEAN PIERRE KUTWÃ ARCHEVEQUE D’ABIDJAN A L’OCCASION DE LA CÉLÉBRATION DE LA 57ème JOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX   

Cathédrale Saint Paul du Plateau
Abidjan Jeudi 28 décembre 2023

Chant : Donne la paix Seigneur, à ceux qui comptent sur toi

‘‘… Même si les événements de notre existence semblent tragiques et que nous nous sentons poussés dans le tunnel sombre et pénible de l'injustice et de la souffrance, nous sommes appelés à garder le cœur ouvert à l'espérance, en faisant confiance à Dieu qui se rend présent, nous accompagne avec tendresse, nous soutient dans notre fatigue et, surtout, guide notre chemin… Je voudrais souhaiter… ‘‘qu'au cours de la nouvelle année, nous puissions marcher ensemble en conservant précieusement ce que l'histoire peut nous apprendre’’.

Excellence Monseigneur Mauricio Rueda BELTZ, Nonce Apostolique en CI,
Dr Eugène AKA Aouélé Président du Conseil Economique, Social Environnemental et Culturel,
Mr Patrice YAO, Président du Conseil d’Etat,
Mme Catherine MICHAMAN, Ambassadeur de l’Ordre du Malte,
Mr le Représentant de l’Ambassade des Etats Unis d’Amérique en Côte d’Ivoire,
Distingués autorités gouvernementales, politiques, administratives, diplomatiques, et religieuses,
Révérends Pères,
Révérendes sœurs,
Chers frères et sœurs,

Les mots que vous venez d’entendre, ce sont ceux que j’avais prononcé l’an dernier, en conclusion de mon adresse, à l’occasion de la célébration de la 56ème journée mondiale de la paix, le Jeudi 29 décembre 2022. Parce que la paix sera toujours un bien plus que précieux à conquérir et à préserver, vous avez répondu généreusement à mon invitation à venir prier, mais aussi, à réfléchir ensemble sur tout ce qui pourrait nous rapprocher d’avantage d’elle et nous installer durablement dans un climat de paix, de stabilité et de sérénité.

Marcher ensemble en conservant précieusement ce que l'histoire peut nous apprendre mais également, se projeter pour découvrir les nouvelles formes de menaces de la paix, voici qui cadre bien à mon avis, avec le message que Sa Sainteté le Pape François adresse à tous, à l’occasion de la 57ème journée mondiale de la paix, sur le thème : ‘‘Intelligence artificielle et paix’’ et dont je me fais l’agréable devoir de vous proposer un résumé.

Chers frères et sœurs,

Dans son message pour l’année nouvelle 2024 et qui comprend huit chapitres, le Saint Père se penche en premier sur le progrès de la science et de la technologie comme chemin vers la paix, en affirmant que ‘‘… lorsque les êtres humains, ‘‘avec l’aide de la technologie’’, s’efforcent de faire de la terre ‘‘une demeure digne de toute la famille humaine’’, ils agissent selon le plan de Dieu et coopèrent à sa volonté de porter à son achèvement la création et de répandre la paix parmi les peuples.

De même, le progrès des sciences et des techniques, dans la mesure où il contribue à un meilleur ordonnancement de la société humaine, à l’accroissement de la liberté et de la communion fraternelle, conduit à l’amélioration de l’homme et à la transformation du monde. [En effet], les remarquables progrès des nouvelles technologies de l’information, en particulier dans la sphère numérique, présentent des opportunités enthousiasmantes et des risques graves, avec de sérieuses implications pour la poursuite de la justice et de l’harmonie entre les peuples.’’

Ce sont ces risques graves, avec leurs implications qui l’ont emmené à réfléchir à l’avenir de l’intelligence artificielle, entre promesse et risques. Pour le pape François, ‘‘les progrès en informatique et le développement des technologies numériques au cours des dernières décennies ont déjà commencé à provoquer de profondes transformations dans la société dans son ensemble, et dans ses dynamiques. Les nouveaux outils numériques changent le visage des communications, de l’administration publique, de l’enseignement, de la consommation, des interactions personnelles et d’innombrables autres aspects de la vie quotidienne.’’

Cependant, il n’en demeure pas moins selon le Pape que ‘‘les technologies employant une multiplicité d’algorithmes peuvent extraire, à partir des traces numériques laissées sur Internet, des données qui permettent de contrôler les habitudes mentales et relationnelles des personnes, souvent à leur insu, à des fins commerciales ou politiques, en limitant l’exercice conscient de leur liberté de choix.’’ En effet, [poursuit-il], sur un espace comme la toile, caractérisé par une surcharge d’informations, elles peuvent structurer le flux des données selon des critères de sélection qui ne sont pas toujours perçus par l’utilisateur.’’

De manière plus explicite, le Pape note que ‘‘la recherche scientifique et les innovations technologiques ne sont ni désincarnées de la réalité ni ‘‘neutres’’, mais qu’elles sont soumises à des influences culturelles.’’ Et c’est justement ici, qu’il aborde la dimension éthique de l’Intelligence artificielle, notamment, les questions concernant la vie privée, les préjugés et l’impact sur la dignité humaine.

Je le cite : ‘‘en tant qu’activités pleinement humaines, les orientations qu’elles prennent reflètent des choix conditionnés par des valeurs personnelles, sociales et culturelles propres à chaque époque. Il en va de même pour les résultats obtenus : précisément parce qu’ils sont le fruit d’approches spécifiquement humaines du monde qui les entoure… Parler au pluriel de “formes d'intelligence” permet surtout de souligner le fossé infranchissable qui existe entre ces systèmes, aussi étonnants et puissants soient-ils, et la personne humaine : ils sont en définitive “fragmentaires”, en ce sens qu'ils ne peuvent qu’imiter ou reproduire certaines fonctions de l'intelligence humaine…

Leur impact, quelle que soit la technologie sous-jacente, dépend non seulement de leur conception, mais aussi des objectifs et des intérêts de ceux qui les possèdent et de ceux qui les développent, ainsi que des situations dans lesquelles ils sont utilisés. Des organismes doivent être renforcés ou, si nécessaire, créés pour examiner les questions éthiques émergentes et protéger les droits de ceux qui utilisent les formes d’intelligence artificielle ou sont influencés par elles.’’

         Ce qui est en jeu, c’est bien comme dit le Pape François, ‘‘la dignité intrinsèque de chaque personne et la fraternité qui nous lie en tant que membres de l'unique famille humaine [qui] doivent rester à la base du développement des nouvelles technologies et servir de critères indiscutables pour les évaluer avant leur utilisation, afin que le progrès numérique se fasse dans le respect de la justice et contribue à la cause de la paix. Les développements technologiques qui ne conduisent pas à une amélioration de la qualité de vie de l'ensemble de l'humanité, mais qui au contraire exacerbent les inégalités et les conflits, ne pourront jamais être considérés comme un véritable progrès’’.

En effet, poursuit-il, ‘‘l'intelligence artificielle va devenir de plus en plus importante. Les défis qu'elle pose sont techniques, mais aussi anthropologiques, éducatifs, sociaux et politiques. Elle promet, par exemple, des économies de main-d'œuvre, une production plus efficace, des transports plus faciles et des marchés plus dynamiques, ainsi qu'une révolution dans les processus de collecte, d'organisation et de vérification des données. Nous devons être conscients des transformations rapides en cours et les gérer de manière à sauvegarder les droits humains fondamentaux, en respectant les institutions et les lois qui favorisent le développement humain intégral. L'intelligence artificielle doit servir le potentiel humain le meilleur ainsi que nos aspirations les plus élevées, et non les concurrencer.’’

Servir le potentiel humain le meilleur, suppose une prise de conscience des risques tels que la désinformation et le contrôle sociale. Je cite encore le Pape : ‘‘ …la capacité de certains appareils à produire des textes syntaxiquement et sémantiquement cohérents, par exemple, n’est pas une garantie de fiabilité. On dit qu’ils peuvent “halluciner”, c’est-à-dire générer des affirmations qui semblent à première vue plausibles, mais qui sont en fait infondées ou qui trahissent des préjugés. Cela pose un sérieux problème lorsque l’intelligence artificielle est utilisée dans des campagnes de désinformation qui diffusent des nouvelles fausses et entraînent une méfiance croissante à l’égard des moyens de communication.

La confidentialité, la propriété des données et la propriété intellectuelle sont d’autres domaines dans lesquels ces technologies présentent des risques graves, auxquels s’ajoutent d’autres conséquences négatives liées à leur mauvaise utilisation, telles que la discrimination, l’ingérence dans les processus électoraux, la mise en place d’une société qui surveille et contrôle les personnes, l’exclusion numérique et l’exacerbation d’un individualisme de plus en plus déconnecté de la collectivité. Tous ces facteurs risquent d’alimenter les conflits et d’entraver la paix.’’

Il y a donc ici des limites à ne pas franchir avec l’Intelligence artificielle : ‘‘ notre monde est trop vaste, trop diversifié et trop complexe pour être entièrement connu et classifié’’ [nous dit le Pape qui poursuit] : L’esprit humain ne pourra jamais en épuiser la richesse, même avec l’aide des algorithmes les plus avancés. Ceux-ci, en effet, ne proposent pas de prévisions garanties de l’avenir, mais seulement des approximations statistiques. Tout ne peut pas être prédit, tout ne peut pas être calculé. En fin de compte, ‘‘la réalité est supérieure à l’idée’’ et, aussi prodigieuse que puisse être notre capacité de calcul, il y aura toujours un résidu inaccessible qui échappera à toute tentative de quantification.

En outre, la grande quantité de données analysées par les intelligences artificielles n’est pas en soi une garantie d’impartialité. Lorsque les algorithmes extrapolent des informations, ils courent toujours le risque de les déformer, reproduisant les injustices et les préjugés des milieux d’où ils proviennent. Plus ils deviennent rapides et complexes, plus il est difficile de comprendre pourquoi ils ont produit un résultat donné.

         Et le Pape de conclure sur cet aspect de la question par ces mots : ‘‘cela doit nous faire réfléchir sur un aspect très souvent négligé dans la mentalité actuelle, technocratique et recherchant l’efficacité, mais décisif pour le développement personnel et social : le “sens de la limite”. En effet, l’être humain, mortel par définition, pensant dépasser toutes les limites grâce à la technique, risque, dans l’obsession de vouloir tout contrôler, de perdre le contrôle de lui-même ; dans la recherche d’une liberté absolue, de tomber dans la spirale d’une dictature technologique.

Reconnaître et accepter ses limites de créature est pour l’homme une condition indispensable pour obtenir, ou mieux accueillir, la plénitude comme un don. Au contraire, dans le contexte idéologique d’un paradigme technocratique, marqué par une présomption prométhéenne d’autosuffisance, les inégalités pourraient croître de manière disproportionnée, le savoir et la richesse s’accumuler dans les mains de quelques-uns, avec de graves risques pour les sociétés démocratiques et la coexistence pacifique.’’

Face à ces limites, le Saint Père encourage à relever les défis en matière d’éducation et de développement du droit international, en nous invitant à transformer nos épées en socs. Je le cite : ‘‘ il est impératif de garantir une supervision humaine adéquate, significative et cohérente des systèmes d’armes… Le monde n’a pas vraiment besoin que les nouvelles technologies contribuent au développement injuste du marché et du commerce des armes, en promouvant la folie de la guerre. Ce faisant, non seulement l’intelligence, mais le cœur même de l’homme, court le risque de devenir de plus en plus “artificiel”. D’où la prise en compte des défis en matière d’éducation et de développement du droit international.’’

Je le cite encore : ‘‘le développement d’une technologie qui respecte et serve la dignité humaine a des implications claires pour les institutions éducatives et pour le monde de la culture. En multipliant les possibilités de communication, les technologies numériques nous ont permis de nous rencontrer de manière nouvelle… L’éducation à l’utilisation des formes d’intelligence artificielle devrait viser avant tout, à promouvoir la pensée critique. Il est nécessaire que les utilisateurs de tout âge, mais surtout les jeunes, développent une capacité de discernement dans l’utilisation des données et contenus recueillis sur la toile ou produits par des systèmes d’intelligence artificielle. Les écoles, les universités et les sociétés savantes sont appelées à aider les étudiants et les professionnels à s’approprier les aspects sociaux et éthiques du développement et de l’utilisation de la technologie.

La formation à l’utilisation des nouveaux outils de communication devrait tenir compte non seulement de la désinformation, des fausses nouvelles, mais aussi de la recrudescence inquiétante de ‘‘peurs ancestrales […] qui ont su se cacher et se renforcer derrière les nouvelles technologies’’. Malheureusement, une fois de plus, nous devons combattre ‘‘la tentation de créer une culture de murs, d’élever des murs empêchant la rencontre avec d’autres cultures, avec d’autres personnes’’ et le développement d’une coexistence pacifique et fraternelle.’’

         Enfin, pour ce qui concerne le développement du droit international, le Pape fait remarquer que ‘‘compte tenu de la portée mondiale de l’intelligence artificielle, il est évident qu’à côté de la responsabilité des États souverains de réglementer son utilisation interne, les Organisations internationales peuvent jouer un rôle décisif dans la conclusion d’accords multilatéraux et dans la coordination de leur application et de leur mise en œuvre… L’objectif de la réglementation, bien sûr, devrait être non seulement la prévention des mauvaises pratiques, mais aussi l’encouragement des bonnes pratiques, en stimulant des approches nouvelles et créatives et en facilitant des initiatives personnelles et collectives.’’

Excellence,
Chers frères et sœurs,

         Voici présenté, le résumé du message que le Pape adresse à tous à l’occasion de la 57ème journée mondiale de la paix. A l’échelon de nos états en voie de développement et de notre pays en particulier, ce message doit être perçu et reçu dans toute sa dimension. Aujourd’hui, dans un contexte où plus personne n’a plus à lui seul le monopole de l’information, ce message arrive bien à son heure. Il suffit pour s’en convaincre de regarder autour de nous pour constater la vitesse à laquelle les informations circulent sans que personne ne puisse vérifier la véracité ou pas de ce qui est dit et partagé sur la toile, à travers les réseaux sociaux, pour s’inquiéter.

         Si l’on ajoute à cela, le groupe des soi-disant influenceurs, les adeptes du buzz pour qui l’important c’est de comptabiliser le nombre de vues, les nouveaux analphabètes du web qui s’érigent en maîtres, les arnaqueurs, le phénomène ancien des brouteurs et aux autres qui s’adonnent aux clashes, l’Intelligence artificielle, avec toutes les possibilités qu’elle offre, pourrait s’avérer comme une bombe entre les mains d’un enfant, si ce n’est d’adultes peu scrupuleux ! Il y a donc à prendre au sérieux cette technologie. Mais je garde espoir pour tenir compte des structures mises en place par notre pays pour lutter contre toutes les formes de cybercriminalités ! Oui, l’avenir de l’Intelligence artificielle peut être promoteur chez nous, si nous savons l’encadrer !

         Pour terminer, je voudrais reprendre les mots de notre Saint Père, le Pape François : ‘‘si l’intelligence artificielle était utilisée pour promouvoir le développement intégral humain, elle pourrait introduire d’importantes innovations dans l’agriculture, dans l’éducation et dans la culture’’ mais, ‘‘la façon dont nous l’utilisons pour inclure les derniers, c’est-à-dire les frères et sœurs les plus faibles et les plus nécessiteux, est la mesure révélatrice de notre humanité’’.

Prions, pour que comme dit le Pape, ‘‘le développement rapide de formes d’intelligence artificielle n’augmente pas les trop nombreuses inégalités et injustices déjà présentes dans le monde, mais contribue à mettre fin aux guerres et aux conflits, et à soulager les nombreuses formes de souffrance qui affligent la famille humaine. Puissent les fidèles chrétiens, les croyants de différentes religions et les hommes et les femmes de bonne volonté collaborer en harmonie pour saisir les opportunités et affronter les défis posés par la révolution numérique, et livrer aux générations futures un monde plus solidaire, juste et pacifique.’’

Bonne, heureuse et sainte année 2024 à tous ! Je confie notre pays, chacune de nos personnes au maternel et bienveillant regard de la Vierge Notre Dame de la Paix, pour la gloire de Dieu et pour une Côte d’Ivoire unie, fraternelle et prospère à tous égards !

 

+Jean Pierre Cardinal KUTWÃ,
Archevêque Métropolitain d’Abidjan

 


MESSAGE

MEILLEUX VŒUX A SON EMINENCE JEAN PIERRE CARDINAL KUTWA

Jeudi 28 décembre 2023 – Paroisse Saint Jacques –II Plateaux

 « Bien-aimés, ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons. Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons vue, et nous rendons témoignage : nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous. Nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous, afin que notre joie soit parfaite.    (1 Jn 1, 1-4)

Eminence,                                                                                                  

Révérends Pères,  

Révérendes Sœurs,

Chers frères et sœurs,                                                                                               

              Le Verbe de vie ! Oui ! Le divin Enfant est né …      Il est le Sauveur des hommes.  Cette joie de Noël continue de se répandre et de se communiquer. Voilà pourquoi après la célébration eucharistique de ce jour à la Cathédrale Saint Paul du Plateau, nous, vos Prêtres, Religieux, Religieuses et Fidèles laïcs, sommes rassemblés autour de vous Eminence, pour partager cette joie de Noël. Car cette Bonne nouvelle rassure tous les hommes en attente du salut dans la paix de Dieu ; paix profonde et véritable qui met l’homme en harmonie heureuse avec lui-même, avec les autres et avec Dieu.

Cette occasion de grande fête et de joie débordante est donc bonne pour vous saluer Eminence et vous souhaiter :

1-    Joyeux Anniversaire car le vendredi 22 décembre dernier, vous célébriez votre anniversaire de naissance…

2-    Joyeux Noël, le lundi 25 décembre, Noël pour tous les hommes…

Eminence, Il est évident que dans notre marche à la suite de Notre Seigneur Jésus Christ, nous devons toujours professer notre foi et afficher notre responsabilité commune. Vous disiez dans votre message de la rentrée pastorale 2023-2024, je cite :

« Frères et sœurs bien aimés, j’ai décidé comme boussole pastorale pour cette nouvelle année de moisson dans le champ du Seigneur, le thème suivant : « Pour une Église synodale : Soyons tous responsables ». En proposant un tel thème, j’avais à cœur de faire en sorte que les fruits issus de la récente phase diocésaine des travaux consultatifs du « Synode sur la Synodalité » n’aillent pas finir au sépulcre des résolutions non tenues. En revanche, je souhaiterais qu’ils contribuent déjà à générer, à favoriser et à induire profondément un style « d’être Église ensemble », qui engage tout et tous sur le chemin de la conversion, le chemin du renouveau pour nos familles, notre pays, notre continent. 

Pour notre famille diocésaine, cette année pastorale se présente comme un moment inédit pour continuer à marcher ensemble, à nous écouter mutuellement, à être attentifs aux attentes de nos concitoyens. En effet, les pleurs et les cris de désespoir de tant d’hommes, de femmes et d’enfants comme autrefois les pleurs de Rachel pour ses fils à Rama (Cf Jr 31,15), ne peuvent nous laisser indifférents en tant que communautés chrétiennes porteuses d’espérances nouvelles. A notre vocation comme peuple convoqué par Dieu en Église synodale, c’est-à-dire en Église de communion et de service, est liée notre responsabilité vis-à-vis de cette même Église, vis-à-vis du monde qui reste encore l’Église à rassembler sous un seul et unique chef, le Christ. Il s’agira cette année pastorale, d’affirmer notre « être Église » qui est essentiellement communion et service. »

En retour, je voudrais donc inviter chacun de nous,  à prendre davantage conscience qu’un vrai témoignage de la part des Agents pastoraux que nous sommes, est essentiel aujourd’hui pour nos communautés, afin de proclamer la foi en Jésus Christ  d’une  manière authentique.

D’une façon particulière, que chacun de nous donne l’assurance d’un attachement et du service de la Sainte Eglise, et le témoignage d’un amour mutuel, fraternel et sincère : « la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le Véritable Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jn 17, 3).

Eminence,  par ma voix, en terminant, ce sont tous vos fils et filles de l’Archidiocèse d’Abidjan, j’entends par là, le Presbyterium, les Religieux, les Religieuses et les Fidèles laïcs ; tous, nous formons pour vous et pour votre famille, nos vœux les meilleurs pour l’année nouvelle qui commence dans quelques heures.  Bonne, Heureuse et Sainte Année 2024 ! Je vous remercie.

                            RP. Jean Pascal Thaddée Séka SEKA

                                     Vicaire Général – Archidiocèse d’Abidjan